Pour
quelques clics de plus: Début du XXIIIème
siècle. Dans le cadre du projet « Terre saine de
corps et d’esprit » développé
par l’Organisation Mondiale de Protection de
l’Enfance, des millions d’enfants
défavorisés (gamins des rues, jeunes
prostitués, délinquants) sont
déportés sur la planète Naja,
récemment ouverte à la colonisation, et
confiés à l’Armée et
à l’Église pour qu’elles leur
donnent une seconde chance. Or le projet est
dévoyé par certains dignitaires hauts
placés. Kihsana, une adolescente de 17 ans appartenant aux
services secrets de la base Delta, va tenter d’infiltrer les
réseaux pédophiles qui se sont
créés. Mais elle ne sait pas qu’elle
est manipulée. — Vous comprendrez, ma
fille, qu’après ce qui vous est
arrivé, nous ne pouvons vous garder à
l’orphelinat Sainte-Camille. C’est
contraire à notre éthique, et votre
état perturberait nos petits pensionnaires. Noosfere Khimaira
Magazine Choisir
un livre.com Fnac.com Chez
Clarabel Mes
imaginaires
Amitié – Amour –
Anti-utopie – Conditionnement de l’être
humain – Courage/Héroïsme –
Critique de la société –
Quête d’identité –
Liberté – Relations familiales – Roman
d’apprentissage – Sexualité. N° 47 - Sortie : janvier 2008 - Age : Tout
lecteur, à partir de 14 ans - Couverture
illustrée par Benjamin
Carré - Format 13*20 cm - 9 euros – 224
pages - Collection Autres Mondes (Mango) - ISBN : 978 -2-7404-2197-0
LES ORPHELINS DE NAJA
Nathalie LE GENDRE
Le
résumé
L'extrait
Kihsana
affichait un masque à la fois glacial et amer.
—
Mon état, ma mère ? J’ai
été violée, le fruit de cette
abomination grandit en
mon ventre et vous me jetez dehors comme une
traînée ? Où est ma faute ?
Un
léger coup frappé à la porte du bureau
bloqua la colère qui montait en Kihsana.
—
Entrez ! ordonna la mère supérieure.
Un
homme en uniforme et au crâne rasé
pénétra dans la pièce. Il salua les
occupantes d’une légère inclinaison de
la tête.
—
Ma mère… Mademoiselle.
—
Kihsana, voici le colonel Despez. Prenez place, colonel, invita la
mère
supérieure en pointant de l’index un fauteuil face
à elle.
Le
militaire s’installa, droit comme un I. Il posa son regard
sur Kihsana.
—
C’est la jeune fille dont vous m’avez
parlé ?
—
Oui.
—
Pourquoi voulez-vous nous la confier ?
—
Quoi ? s’écria la jeune fille.
La
mère supérieure fit un geste autoritaire pour la
faire taire.
—
Elle est enceinte de cinq mois. Elle ne peut donc pas rester
à l’orphelinat.
—
J’ai été violée !
s’insurgea Kihsana. Violée ! C’est tout
de même moi la
victime ! Pourquoi vous me traitez comme la coupable ?
—
Je vous conseille de vous calmer, ma fille, sinon nous statuerons de
votre sort
en dehors de votre présence.
—
De toute façon, que je sois là ou pas, je
n’aurai pas mon mot à dire, maugréa
Kihsana d’un ton âpre.
—
La position de la mère supérieure est
délicate, comprenez-le mademoiselle,
s’interposa le colonel Despez. Nous ne parlons pas des
circonstances de cette
grossesse, ni sur qui rejeter la faute, mais bien de votre avenir et de
la
réputation de l’orphelinat. Un cas comme le
vôtre pose problème. La meilleure
solution pour tous est que vous intégriez notre base. Vous
seriez dans de
meilleures conditions pour mettre au monde votre enfant, puis nous vous
trouverons du travail.
—
Le fruit d’un viol ! Pas mon enfant, colonel ! se rebella
Kihsana.
L’homme
toussota, avant de lancer :
—
Il n’en restera pas moins votre enfant.
—
Et si je refuse ?
—
Vous n’en avez pas la possibilité. C’est
l’unique dénouement que nous
envisageons, intervint la mère supérieure.
—
Quand dois-je quitter l’orphelinat ?
—
Sur-le-champ.
Les Orphelins de
Naja dans les
médias :
"
Un récit à lire et à faire découvrir autour de soi."
(critique
intégrale de Lucie Chenu ici)
" Un
petit
bijou rare, qui dérange, qui fait
réfléchir, bref, qui peut faire bouger les
choses."
(Mélanie Lafrénière, critique
intégrale ici)
"Mené tambour battant dans un
style incisif
particulièrement agréable à lire, le
récit
frappe tant par les actions qui s’enchaînent que
par le
milieu dans lequel elles se produisent. La pédophilie heurte
encore plus quand c’est le monde de l’Eglise,
garant du
bien, qui en est à la source ; les manipulations
exercées
par l’armée choquent également,
révélant les dangers de ne reculer devant aucun
moyen
pour arriver à ses fins."
(BDL – critique intégrale ici)
" Enfants-soldats manipulés,
pédophilie, sur fond de science-fiction, Nathalie Le Gendre
aborde, comme à son habitude, des questions
d’actualité avec une grande justesse de ton.
"
Coup de coeur du
site Fnac.com
"J'ai beau cherché un
qualificatif pour exprimer mon sentiment sur ce roman, je ne trouve pas
mieux que le tout simple : « c'est fort » .
J'étais préparée à une
lecture un peu « coup de poing » , mais le
résultat a dépassé toutes les attentes
! N'attendez plus : découvrez ce livre !!!
"
(Clarabel - critique intégrale sur ici)
"A l'arrivée je pense que
Nathalie Le Gendre traite son délicat sujet avec
sensibilité en évitant sensiblerie et
grandiloquence. Frapper juste est toujours plus efficace que frapper
fort. Il est finalement heureux que de jeunes lecteurs puissent aborder
un sujet aussi tabou. Mais je pense qu'emportée par ses
convictions, l'auteur a négligé son intrigue qui
manque de densité et peut-être de
crédibilité.
On se réjouit donc qu'auteur et éditeur aient
trouvé un terrain d'entente pour que ce texte fort
témoigne à des jeunes lecteurs d'une
réalité dérangeante."
(Sandrine Brugot Maillard - critique intégrale sur ici)
Thèmes
Caractéristiques
dernière mise à jour le : 12/05/08