Pour quelques clics de plus: L'Internet est mort, vive l'Intersphère ! Enveloppant la Terre, ce
champ de forces invisible contient des milliards de données. Mais pour
y accéder, il faut passer par des êtres humains appelés " connecteurs
", capables de surfer sur cet océan d'informations grâce à leurs facultés
psychiques. C'est parce qu'il possède de tels pouvoirs que le jeune
Frédéric Lorca est engagé par la Com. Amalgam, l'entreprise à l'origine
de ce web du futur. Peu après, Frédéric apprend qu'une terrible menace
se cache dans l'Intersphère. Il décide de mener l'enquête. Finira-t-il
par découvrir l' effrayante vérité ? Car on prétend aussi que le
web du futur n'est qu'une façade pour camoufler un trafic de clones
! Et lui-même, qui est-il réellement ? PRIX DES COLLEGIENS DE MONTAUBAN ET DE TARN
ET GARONNE 2005 Sélectionné pour le Prix Sorcières
2004 Sélectionné pour le Prix littéraire de la
Citoyenneté 2002-2003 (niveau 3ème-2de) -voir
site- NooSFere actuSF Okapi Galaxies Lolie Lanfeust Mag Choisir un livre.com Ecrire et Editer La Revue des Livres pour Enfants InterCDI Notes bibliographiques Mauvaisgenres.com Lulu Clonage - Critique sociale - Cyberpunk - Internet - Thriller N° 10 - Sortie : février 2002 - Age : tout lecteur (dès douze ans)
- Couverture illustrée par Manchu - Format : 13*20 cm - 9 € - 192 pages
- Collection Autres Mondes (Mango Jeunesse) - ISBN : 2-7404-1360-2
CLONE CONNEXION
Christophe LAMBERT
Le résumé
L'extrait
Nous nous engageons sur le
Pont Neuf, puis descendons quelques marches jusqu'aux berges. Un sentiment
de calme irréel m'envahit. Un calme mortel. Pas la peine de me faire
des films : je ne vais pas désarmer mes adversaires en trois prises
de karaté (d'ailleurs je n'ai jamais fait de karaté) et la cavalerie
n'arrivera pas à l'heure H. J'ai utilisé ma balise de détresse trop
tard. La mort m'attend au bout de cette promenade, c'est aussi simple
que ça.
Il y a quand même une question qui me
taraude. Je me tourne vers Bastien :
- Vous pouvez au moins me dire si je
suis un clone, hein ?
- Pourquoi ? Vous en doutez ?
- Je… Je ne sais pas.
- Je vous ferai un petit signe de tête.
Juste avant de vous tuer.
Trop gentil. Comment est-ce qu'ils vont
me liquider d'ailleurs ? Je regarde les bulles nauséabondes qui crèvent
la surface de la Seine. Pigé. Cette bonne vieille Seine est tellement
polluée qu'on la surnomme " le fleuve des suicidés ". Il n'est pas rare,
en effet, que des dépressifs se jettent dans ses eaux acides pour mettre
un terme à leur vie. En moins d'une minute, généralement, le tour est
joué… pour le plus grand bonheur des rares poissons qui nagent encore
dans ce cloaque.
On s'arrête à la pointe de l'île de la
Cité, devant les grilles d'un petit parc, le " Vert Galant ". Au loin,
je vois le Pont des Arts.
Je m'interroge tout haut :
- Je vais devoir écrire un mot d'adieu
bidon, comme Cognard ?
- Non. Pas besoin. Vous allez disparaître
corps et biens, tout simplement. Après quelques minutes passées à patauger
dans la Seine, il ne restera pas grand chose de vous. Et le peu qu'il
restera servira de repas aux poissons-mutants.
Je ne suis plus aussi calme que tout
à l'heure. Mes jambes flageolent et ma respiration devient hoquetante.
Mes pieds pèsent des tonnes. Ils refusent de se soulever du sol.
Bastien est à ma droite. L'autre séide,
l'Action Joe à lunettes, se place à ma gauche, légèrement en retrait.
Il a un silencieux, lui aussi.
- Avancez.
Je fais un pas vers le bord du quai.
Dieu que c'est dur. Cela me rappelle ce jour où, à dix ans, j'ai mis
une demi-heure à me décider avant de sauter du plongeoir des six mètres.
Tout ce que je risquais, à l'époque, c'était de faire un plat, alors
que là…
- Avancez, répète Bastien.
J'avance encore d'un pas. Mon cœur bat
à cent vingt pulsations par minute.
Gagner du temps. Ne serait ce qu'une
seconde.
Je me tourne et bredouille :
- Vous aviez promis, enfin, pour le clonage,
vous deviez me dire si…
SELECTIONS et PRIX :
CLONE CONNEXION dans les médias :
" La force du roman de Lambert, construit comme un film d'Hitchcock,
repose sur le décalage entre le ton du récit, léger,
vif, plein d'humour, de dérision et de références,
et le propos qui engage une réflexion intéressante sur
les agissements de sociétés aux multiples ramifications,
agissant au mépris des lois et de l'éthique, traitant
l'humain comme un matériel de laboratoire (…). Les lecteurs
attentifs s'amuseront à relever les multiples clins d'œil
et de référence à la littérature ou au cinéma
de science-fiction, ou à la manière dont Lambert se moque
des modes ou des jargons en vogue dans certains milieux branchés.
Un bon roman, à la fois très lisible et très riche
de par les questions posées. "
(Catherine Gentile - critique intégrale sur nooSFere)
" Clone connexion n'est pas qu'une critique de notre société
mais aussi un roman de science-fiction jeunesse agréable où
le suspense est bien mené. Dans un style fluide et captivant,
l'écrivain nous emmène dans une folle course-poursuite
pleine de rebondissements. "
(Laure - critique intégrale sur le site de http://www.actusf.com)
" Prenant, mais pas seulement. Ce roman musclé pose, mine
de rien, toutes sortes de questions sur notre société
et notre envie de vouloir ressembler aux autres "
(Pierrette Rieublandou)
" Clone connexion est sans doute le roman le plus ambitieux
de Christophe Lambert à ce jour. Même si le nombre des
thèmes abordés en un roman aussi court ne permet évidemment
pas de faire le tour de chacun et si le dénouement peut ainsi
paraîtyre un peu rapide, le récit suscite une intelligence
réflexion sur plusieurs sujets d'actualité, au sein d'une
aventure dynamique agrémentée d'une plaisante satire sociale
"
(Pascal Patoz)
" Tu connais le clonage biologique ? Et le clonage social ? "
" L'écriture de Christophe Lambert est directe et précise,
droite au but, concentrée sur le déroulement du récit.
Loin d'en faire un roman sec, cette écriture renforce son efficacité.
Clone connexion ouvre certaines voies à la réflexion
sur ce qu'il convient de faire de notre technologie, censée nous
aider à construire le futur "
(A.L. Dometoff)
" Deux parties composent ce livre : l' introduction du contexte
de cette fiction et l'enquête menée par le personnage principal.
Cette dernière est très bien montée et le lecteur
se laisse entraîner dans le suspens (…). Pour les plus grands,
des pistes de réflexions philosophiques et sociologiques intéressantes
sont soulevées sur le clonage humain : les particularités
et les expériences sociales, intellectuelles, ainsi que les sentiments
peuvent-ils être clonés ?
(EB - critique intégrale sur www.choisirunlivre.com)
" Christophe Lambert se paye même le luxe d'une charge bien
sentie contre le culte des marques et le conformisme " consumériste
" des adolescents. Pas si facile à oser en ces temps de
jeunisme effréné "
(Eric Charbonnel)
" Christophe Lambert noue un de ces récits d'action qu'il affectionne.
Péripéties et rebondissements se succèdent pour nous mener tambour battant
vers le dénouement. Une très bonne lecture "
(Stéphane Manfredo)
" Un suspense existentiel par le biais du clonage : Christophe
Lambert a eu l'idée de doubler le clonage biologique d'un clonage
social. En effet, on avait déjà remarqué la ressemblance
entre des individus travaillant dans le même corps de métier,
voire la même entreprise. De même, notre environnement,
nos fréquentations, notre " tribu " nous façonnent,
en écho à la théorie de la reproduction sociale
chère à Bourdieu. L'auteur s'est amusé à
marquer doublement cette ressemblance en les imaginant clonés,
cherchant à faire réfléchir les adolescents sur
leur mimétisme social (habillement, goûts musicaux, cinéphiles,
alimentaires, leur langage…).
(Sandrine Leturcq)
" A la fois roman policier et d'anticipation, le récit est prenant par
son ancrage dans un futur très proche, donc imaginable. Les jeunes cadres
dynamiques et stéréotypés des start-up sont gentiment épinglés. Paris
étouffe sous la circulation et la pollution. Les questions posées par
le clonage (l'inné et l'acquis) permettent de cerner un peu mieux ce
qu'est l'humain. Quelques morceaux de bravoure très visuels (poursuite
armée dans un parking de ferry, attaque du château écossais) soutiennent
l'intérêt "
(J)
" Le récit est alerte et prenant, malgré quelques
private joke dont l'auteur nous livre les clefs dans la postface. L'auteur
brasse de nombreuses idées, les mélange et ne parvient
pas totalement à les exploiter, laissant des ombres sur son histoire.
Même si c'est voulu, il a négligé le " méchant
" de son livre qui n'apparaît jamais , frustrant quelque
peu le lecteur. "
(Laurent Greusard - critique intégrale sur : mauvaisgenres.com)
Coup de cœur Lulu 2002
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Caractéristiques
dernière mise à jour le : 2/10/05