Le clonage
humain : la nouvelle folie de l'homme
Un grand pas pour la science, une " clonerie
"(1)
pour l'homme ...
Le
Journal d'un clone est une nouvelle de Gudule racontant l'histoire
d'un monde où le clonage humain est utilisé comme une
nouvelle forme d'esclavage.
En effet,
les clones sont commercialisés non seulement pour accomplir
les tâches ménagères, les tâches pénibles
ou dangereuses pour l'homme, mais aussi pour servir de vulgaires jouets
à la mode dont on se débarrasse par le vide-ordure.
Afin d'obtenir le dernier modèle HD23 pour Noël, Yannick
additionne mutilations et maltraitances physiques et morales sur son
clone désuet.
Quant
à Julia, la petite sur, pensant bien faire, elle ne fait
qu'aggraver la souffrance de celui-ci en badigeonnant ses multiples
plaies de confiture et en appliquant des compresses de jus d'orange
sur son il blessé.
Le plus
ignoble est que les chercheurs ont programmé le clone pour
qu'il soit d'une passivité exemplaire.
Ce qui
nous a le plus frappés, c'est principalement l'insensibilité
du clone envers lui-même puisqu'il n'a pour préoccupation
que d'épargner les soucis domestiques à ses propriétaires.
Malade, il se parle en ces termes : " Une chance, la fièvre,
ça ne salit pas " !
ET VOUS,
AIMERIEZ-VOUS ETRE TRAITE DE CETTE FACON?
Certes,
le clonage peut s'avérer bénéfique lorsqu'il
répond à des objectifs thérapeutiques tels que
les greffes d'organes à partir d'une cellule souche ou embryonnaire,
c'est-à-dire non différenciée.
Cependant,
on peut craindre que l'homme, avide de connaissances et de progrès
scientifiques, ne se fixe aucune limite morale et se laisse gagner
par des idées de domination et de conquête.
Ainsi,
en début d'année, le docteur Severino annonçait-il
la possibilité de cloner un être humain en Italie d'ici
un ou deux ans. Aux Etats-Unis, le biologiste Panos Zavos propose,
quant à lui , un monde rejoignant celui imaginé par
Gudule, en annonçant le premier embryon humain cloné
pour Noël, et en déclarant : " Dans vingt ans, il
y aura plein de clones et on gagnera bien sa vie avec. " (Libération,
18.10.2001)
Imaginez
la scène sur les marchés: " Qui veut mon clone
? Cent euros, c'est pas cher! " Cela vous paraît comique,
mais pensez-y ! Sans qu'une telle extrémité se produise,
les questions se posent déjà : le clone sera-t-il mon
fils ou mon jumeau ?
L'enfant
cloné vivra-t-il sa propre vie ou revivra-t-il celle de son
cloneur ? Quelle place lui accorderons -nous dans la société
? Quel sera son statut ? Citoyen à part entière ou individu
cantonné " dans des secteurs à risques " comme
l'imagine Gudule ?
Autant
de questions qui restent en suspens ...
Ce qui
est certain, c'est que c'est la notion même de vie qui est remise
en question. L'homme deviendrait créateur et Dieu, qui selon
les croyants, " a créé l'homme à son image
" passerait alors pour un vulgaire cloneur.
Puisque
CHAQUE ETRE EST, ET DOIT RESTER UNIQUE, le clonage est condamnable
sur un plan moral. La reproduction humaine ne se résume pas
à une reproduction à l'identique, à une PHOTOCOPIE.
Comme
le déclare l'essayiste JC Guillebaud : " Le clonage devrait
relever du crime contre l'humanité : c'est un inceste avec
soi-même, un inceste au carré " (2).
Heureusement, grâce au texte voté le 12.01.1998 dans
le cadre de la Convention européenne des Droits de l'Homme,
par 19 états dont la France, le clonage n'est pas permis. Nous
soulignons le rôle important du Comité d'éthique
dans cette décision. Le cycle de la vie doit rester fruit du
hasard pour certains, uvre de Dieu pour d'autres.
Alors,
cessons nos caprices de grands enfants, et profitons purement et simplement
de ce présent que Dame Nature nous a offert : LA VIE.!
(1) Nous empruntons ce jeu de mots utilisé par
à Daniel Rocher, avocat, dans un article pour Libération,
5.2.1998, et reproduit dans notre manuel de français.
(2) Propos recueillis dans Télérama, 31.10.2001.
La classe de 3ème (professeur : Mme Castan) du collège
Jean-Perrin
(94400 Vitry-sur-Seine)