Un jour, la mer s'était retirée et
n'était pas revenue. C'était il y a deux ans.
Elle s'était progressivement éloignée
jusqu'à n'être plus qu'une ligne brillante,
à l'ouest, à l'horizon, puis avait disparu
complètement Lassés d'attendre le retour de la
mer, Pip et Viv réussissent - au prix d'une petite tricherie
- à convaincre le capitaine O'Norton de les emmener, le plus
à l'ouest possible, à bord du Tapinoir.
Sacré boutre que ce navire à roues, qui file bien
ses vingt nœuds sous le vent, piloté par un
sacré personnage : le capitaine-aveugle O'Norton, sur
l'épaule duquel est toujours perché un
drôle d'oisau, un crack-up, en train de lui lire des romans
à l'eau de rose. A défaut d'eau, la
traversée ne manquera pas de sel : pirates, gigantesque ver
des sables (bel hommage à Dune), barons-rostres (des
effrayants hommes-insectes), etc. Le Tapinoir fonce
pendant des jours sur la latérite craquelée,
lorsqu'au loin, barrant l'horizon, apparaît un gigantesque
mur. SELECTION
FESTIVAL DU LIVRE DE JEUNESSE DE FACHES THUMESNIL Lanfeust Mag Mauvaisgenres.com Climaginaire.joueb
www.lelitteraire.com Dlire (Coup
de cœur de la rédaction) interCDI Livres
Jeunes Aujourd'hui SFMag.net Lecture Jeune www.livrjeun Aventures - Catastrophe - Courage - Extraterrestres -
Planète étrangère - Quête -
Robots- N ° 27 - Sortie : octobre 2004 - Age : tout
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Mondes (Mango) - ISBN : 2-7404-1752-7
SPRAGUE
RODOLPHE
Le
résumé
L'extrait
Pip
ouvrit les yeux peu avant six heures. La ciel commençait
à blanchir. Il se redressa et découvrit que son
frère était lui aussi
réveillé. Il semblait à
l'écoute et inquiet.
- Que se passe-t-il ?
Viv lui fit signe de
se taire et d'écouter. Il tendit l'oreille. On entendait en
effet quelque chose de curieux : un bruissement accompagné
de brefs craquements. Tout proche.
Les deux
frères se levèrent et s'approchèrent
du bastingage. Le bruit venait de là, en contrebas ; les
flancs du navire étaient dans la pénombre,
pourtant quelque chose bougeait : une forme allongée, plus
claire que le sable et qui semblait s'extraire de celui-ci.
- Un lombros !
s'exclama soudainement Viv, un ver géant !
- C'est grand ce
machin ? interrogea Pip, qui scrutait toujours les
ténèbres.
- Tu parles ! Il faut
ficher le camp d'ici rapidos ! Va réveiller O'Norton, vite !
Tandis que Pip filait
vers l'écoutille, Viv débâchait le
petit canon de onze. Certains lombros, les plus gros,
étaient parfaitement capables de broyer un bateau ! Il
achevait d'armer la pièce lorsque son frère
resurgit accompagné de la grande silhouette du capitaine.
Celui-ci s'immobilisa, à l'écoute :
- Tu as raison.
Ça y ressemble bien. Et il est tout contre nous. S'il lui
prend l'idée de se frotter contre la coque, on est foutus !
Il s'avisa de la
présence du crack-up, qui voletait à ses
côtés :
- Toi, va donc voir
exactement où il est et ce qu'il fiche. Regarde voir aussi
si l'ancre est libre.
- À vos
ordres, capitaine ! dit l'oiseau en plongeant dans
l'obscurité.
- Heureusement que
vous avez l'oreille, les garçons. Dans la cabine, je n'ai
rien entendu. Le hublot était fermé et j'avais un
peu poussé sur l'alcool d'algue, hier soir !
- J'ai
armé le canon, l'informa Viv.
- Bien. Mais il
serait préférable de ne pas l'utiliser. Sur ces
animaux-là, il n'y a pas d'organe vital, et les blessures
ont pour principal résultat de les énerver encore
davantage ! L'idéal serait de réussir
à filer discrètement.
Le crack-up resurgit.
- L'ancre est libre !
- Bon. Et lui, le
lombros, qu'est-ce qu'il fait ?
- M'est avis qu'il
est en train de se réveiller et de sortir de terre. On a
dû s'arrêter hier soir à peu
près au-dessus de lui.
- Pas malin,
ça !
- Vous ne pouviez pas
savoir, capitaine !
- J'aurais
dû m'en douter. Il y a toujours des signes quand on est
attentif. On va commencer par remonter l'ancre.
Ils
s'approchèrent tous trois de la proue du navire. Le jour se
levait et l'ancre était maintenant visible,
couchée sur la glaise à quelques
mètres seulement de la coque.
- On va
éviter le treuil. Il fait trop de bruit.
Il se saisit du
câble.
- On va la remonter
à la main. Vous m'aidez ?
Unissant leurs
efforts, ils firent glisser l'ancre jusqu'au flanc du Tapinoir.
Ensuite, ils la hissèrent en faisant attention à
ce qu'elle ne cogne pas la coque.
- Doucement !
Doucement ! chuchotait O'Norton.
En contrebas,
l'énorme ver achevait de s'extraire de sa gangue et tordait
son corps blanchâtre sur le sable. Il était
gigantesque, long comme trois fois le navire, et épais comme
le ventre d'un borin ! L'ancre était maintenant
remontée. Au prix d'un gros effort, ils s'en saisirent
à bout de bras et la déposèrent sur le
pont, puis O'Norton rejoignit son gouvernail.
- S'agit de faire
vite. L'animal n'est pas réellement agressif, mais s'il
s'agite, il peut nous démolir d'un seul coup de queue !
SELECTIONS
et PRIX :
SPRAGUE dans les
médias :
" Une aventure réjouissante et sensible, qui se lit avec
bonheur. Le jeu des deux jumeaux aux prises avec deux demoiselles
décidées est un plaisir à lire. Un bouquin
qu’on peut conseiller à partir de 10 ans
jusqu’à… ce qu’on soit trop vieux pour
tourner les pages."
(A.L. Dometoff)
" Ce que l'on retrouve surtout dans ce récit, c'est
l'atmosphère calme et naïve des histoires de Jules
Verne (les longues pages didactiques en moins), la joie simple de
suivre un récit qui cherche à emmener ses
lecteurs et y réussit "
(Laurent Greusard - Critique intégrale sur : mauvaisgenres.com)
" En fait, à partir du moment où on plonge dans
l'histoire, on n'en ressort que pour fermer le livre à la
dernière page. C'est rapide, c'est fluide, les personnages
sont attachants et l'histoire pleine de rebondissements. Certes, des
fois on aimerait quelques explications supplémentaires, et
puis, on se dit qu'on n'en a pas forcément besoin,
finalement. Il suffit de laisser les mots nous transporter pour
apprécier l'histoire. "
(Wong Li - - critique intégrale : climaginaire.joueb.com
)
" L'univers de Rodolphe est peuplé de créatures
étranges, et l'inventivité poétique
dont il fait preuve entraîne le lecteur dans une belle
rêverie très visuelle - au point que l'on imagine
très bien ce roman porté à
l'écran. Qui sait si ce ne sera pas le cas un jour ? "
(Franck Broussard - Critique intégrale sur : www.lelitteraire.com)
" Ce livre nous plonge avec délice dans un futur un peu
étrange (…) Même si tu n'es pas fan de
science-fiction, tu vas adorer ce livre. Rodolphe, l'auteur, est
d'habitude scénariste de BD ; on retrouve dans Sprague
son écriture fluide et imagée qui t'emportera
très loin ! "
" Un livre poétique qui emmène le lecteur aux
confins de l'imaginaire dans des décors sublimes "
(Michel Mouillet)
" Un vent d'aventures souffle sans mollir dans ce premier roman de
science-fiction écrit par un auteur de bandes
dessinées "
" Sur une idée intéressante et qui
témoigne de l'intérêt de Rodolphe pour
une actualité, oh combien ! pressante et stressante,
l'auteur construit un récit d'apprentissage joliment
tourné "
(Serge Perraud. Critique intégrale sur SFMag.net )
" Dans ce récit très visuel, la patte du
scénariste est évidente (…). Beaucoup
de drôlerie et des aventures surprenantes, que demander de
plus à un texte qui peut être lu à
plusieurs niveaux ? Seul le dénouement peut laisser certains
lecteurs sur leur faim, tous les mystères n'ayant pas
été élucidés "
(Marie-Françoise Brihaye)
" L'écriture est plaisante et l'aventure sur ce bateau
à roue propice à l'imagination. Un bon livre. "
(Anne Thouzeau - critique intégrale sur : livrjeun)
Thèmes
Caractéristiques
dernière mise à jour le : 30/09/05