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Postface de Denis Seznec

 

 

 

49302

Nathalie LE GENDRE
Postface de Denis Seznec

Le résumé

Loïk Gwilhern est condamné au bagne pour un crime qu'il n'a pas commis. Ce bagne se situe sur une station orbitale qui gravite autour d'une planète nouvellement découverte Syringa. Les travaux forcés consistent à recueillir des sortes de sangsues qui pullulent dans l'océan. Tâche éminemment dangereuse, car les sangsues peuvent forer un chemin dans la peau de leurs " hôtes ". Par ailleurs, la poussière de la planète est toxique et crée chez les bagnards une sorte de dépendance. Avec l'aide d'une mystérieuse extraterrestre à fourrure qui le prend en sympathie, Loïk tente de s'évader. Mais il va mettre ainsi en danger le peuple de Syringa.

Un roman âpre et dur où rien ne sera épargné au lecteur sur la condition des bagnards du XXIIème siècle, inspirée de celle de l'époque de Guillaume Seznec. Tout comme Guillaume, Loïk survivra, mais à quel prix ! Nathalie met toute sa rage dans son écriture pour dénoncer le poids des injustices sur les petites gens.
A lire et à méditer, à l'heure du futur procès en réhabilitation de Guillaume Seznec.

L'extrait

     Petit à petit, on s'entassait. Il faisait chaud. Je sentais mauvais. J'avais faim et soif. Il y eut des bousculades, des coups, des cris, mais personne n'intervenait. Quelques corps étaient entassés dans un coin. Les gars qui, sous la panique, avaient ôté leur masque… erreur fatale. Ou bien ceux qui n'avaient pas économisé leur oxygène ou… qui n'avait pas une réserve suffisante…
     - En rang ! Tous en rang ! cria un garde.
     Agitation. Désordre. Le gamin qui s'était fait tabasser était près de moi. Son bourreau s'approcha de lui, le flingue à la main.
     - Je t'ai à l'œil, toi.
     Le ton mauvais qu'il prenait pour dire cette simple phrase me fit froid dans le dos. Nous nous alignâmes en quatre rangées.
     Une porte coulissa dans un bruit mat. Un homme entra, le cheveu grisonnant, la moustache fine sur des lèvres bombées, le regard d'acier. Un militaire de toute évidence : à ses épaules brillaient plusieurs barrettes. A sa suite, une vingtaine de gardes en uniforme gris s'immobilisèrent. Pendaient à leurs ceintures des armes neutralisantes, les fameuses matraques à décharge électrique capables d'avilir un homme durant plusieurs jours.
     
Se tenir à carreau et ne pas se faire remarquer, pensai-je. Dans les yeux de ces hommes face à nous luisait une certaine satisfaction : celle d'avoir des nouveaux à mater, à humilier.
     Le militaire aux nombreuses barrettes leva un bras. Le silence se fit.
     - Vous avez été condamnés, rejetés de votre planète. Je suis le gouverneur de la station/bagne XV sur laquelle vous vous trouvez dorénavant. Elle sera votre nouvelle patrie. La Terre vous a bannis et vous confie à ma tutelle. Tout se passera bien pour ceux qui fileront doux. Pour les autres… Nous avons de nombreux moyens à notre disposition pour faire plier le plus récalcitrant.
    
 Je suis innocent. Qu'est-ce que je fais là ?
     - Personne, poursuivit le gouverneur, ne s'évade de ce bagne. Pour aller où ? Errer dans l'univers infini ?
     Il ricana.
     - Certains ont tenté le coup. Je trouve que c'est une façon cocasse de se suicider !
     Les surveillants éclatèrent de rire. Cela ressemblait à la mise en scène d'une pièce grossière et à l'humour noir.
     - Vous serez trente par cellules.
     Le gouverneur se tourna vers un homme en uniforme bleu nuit qui venait d'arriver.
     - Certainement pas un militaire, celui-là, chuchota quelqu'un derrière moi.
     - Je vais faire l'appel. On vous donnera le numéro de votre cellule. Ensuite, visite médicale.
     - Pourquoi une visite médicale ? murmura le gamin à ma droite.
     Je haussai discrètement les épaules en signe d'ignorance.
     - Quarante neuf mille deux cent cinquante ! commença le nouvel arrivant.
     Je sursautai.
Oui, nous sommes des numéros. Je baissai la tête sur ma poitrine tout en déformant le tissu de mon vêtement pour tenter de lire ma nouvelle identité : 49302.
 

SELECTIONS et PRIX :

PRIX LITTERAIRE DES LYCEES PROFESSIONELS DU HAUT-RHIN 2008

Sélectionné pour le Prix Bouqu'en stock 2007-2008 (3ème - 2nde)

Sélectionné pour le Prix Lire en Seine de la Ville d'Elbeuf 2008

Sélection TULIQUOI 2007 (cabaret-lecture junior, Châlon-sur-Saône) 

Sélectionné pour le Prix littéraire du Bessin en Virois, 2007

Sélectionné pour le Prix des Maisons familiales angevines, 2007

Sélectionné pour le Grand Prix de l'Imaginaire 2007

 

49302 dans les médias :

Lecture Jeune
" Nathalie Le Gendre a écrit une fois de plus un livre fort et fidèle à l’esprit humaniste de la collection : un beau plaidoyer contre l’intolérance et l’injustice " 
(Marie-Françoise Brihaye)

La Revue des livres pour enfants 
" Une écriture efficace et sensible pour raconter la longue descente aux enfers de Loïk Gwilherm dans une station-bagne où règnent cruauté et terreur. (…) Un roman pour dépasser l’histoire et inciter à la réflexion " 
(C.R.)

Le Coin des Lecteurs
" Une fois de plus Nathalie Legendre ne ménage pas ses lecteurs. Mais après tout l'Histoire n'a pas ménagé Guillaume Seznec ! C'est un livre dur et tendre à la fois, débordant de colère mais aussi de compassion. Si la plume est belle on sent également que l'auteur y a mis bien plus. Ca se sent d'ailleurs quand elle en parle. Ce n'est pas une simple histoire, c'est un cri d'indignation et d'alerte. L'homme est capable des pires horreurs, il l'a prouvé et il peut à tout moment recommencer. Mais que ceux qui veulent s'évader soient rassurés c'est aussi une superbe aventure même s'il serait dommage de n'y voir que ça." (CeNedra )
" Un grand moment de lecture, un livre qui ne laisse personne indifférent, bref, un incontournable, et pas que pour les jeunes !"  (Missplume) 
(Critiques intégrale sur Le Coin des Lecteurs)

Lirado
" Nathalie Le Gendre a construit son texte comme pour l'affaire très connue de Guillaume Seznec. En effet Loïk est lui aussi emprisonné pour un meurtre qu'il n'a pas commis et tout au long de son roman Nathalie Le Gendre fait apparaître très clairement le ressenti de Loïk à chaque instant. 
Remarquable ! "
(Critique intégrale sur Lirado)

choisirunlivre.com
"Plaidoyer pour la justice, ce beau roman rappelle que ni le temps, ni les nouveaux espaces n'empêchent les hommes de commettre les mêmes erreurs. "
(BDL - critique intégrale sur : choisirunlivre.com)

NooSFere
" Ce roman, postfacé par Denis Seznec, à l'heure du procès en réhabilitation de son grand-père Guillaume Seznec, matricule 49 302, ne se lit pas comme une simple fiction. Il est impossible d'oublier que ce drame s'est réellement produit, que des hommes se sont déjà comportés ainsi, et que cela peut recommencer si nous n'y prenons garde. Mais n'allez pas croire que 49 302 est un livre démonstratif ou ennuyeux. C'est un roman d'aventures passionnant, qui se lit d'une traite et donne envie, tout à la fois, de se plonger dans les autres œuvres de Nathalie Le Gendre et d'en savoir plus sur " l'affaire Seznec ". Et pourquoi pas, de s'informer sur les conditions de détention actuelles et de militer pour un peu plus de justice en ce monde.
Un roman qui se dévore et qui fait réfléchir. C'est considérable. "
(Lucie Chenu - critique intégrale sur : :nooSFere)

sitartmag.com
" Nathalie Le Gendre met toute sa fougue d'écrivain et de personne sensible à dénoncer les conditions dans lesquelles son héros a été jugé, condamné puis expédié au bagne pour y travailler jusqu'à la mort. Les scènes dans lesquelles Loïk est soumis au mitard dans un total isolement sont dures et l'on souffre avec le héros. L'espoir, le salut viennent des femmes dans ce roman, personnages véritablement positifs, qui mettent leur incroyable énergie à sauver, à préserver les vies plutôt qu'à les détruire ! Un roman qui se lit d'une traite, où l'on retient son souffle, où l'on s'accroche au héros pour tenter d'apaiser ses souffrances et pour qu'il sorte enfin de l'enfer. "
(Catherine Gentile - critique intégrale sur : sitartmag.com )

ActuSF
" Émouvant hommage à ceux qui ont subi des horreurs et en subissent encore, ce roman dépeint sans complaisance aucune, sans sentimentalisme mais avec une indignation juste, des vies brisées et incitent ces jeunes lecteurs à préserver en leurs âme et conscience la si fragile humanité et à ne pas laisser se ternir "le bijou de la vie et le joyau de la liberté".
(Nathalie Ruas - critique intégrale sur : http://www.actusf.com)

www.lefantastique.net
" Voilà donc un nouveau roman de science-fiction humaniste, à la fois hommage émouvant à Guillaume Seznec, à la fois ouvrage de réflexion sur l'humanité et ses faiblesses, sous une plume rythmée, qui sait être fine ou brutale selon le propos. Une belle pierre de plus à l'édifice littéraire de Nathalie Le Gendre. "
(Michaël Espinosa - critique intégrale sur : www.lefantastique.net)

www.lelitteraire.com
" La particularité de 49302 est qu'il se présente sous la forme d'un journal intime, rédigé par un bagnard du XXIIème siècle condamné aux travaux forcés sur une planète lointaine. Le texte est donc très vite poignant, saisissant de réalisme, et la qualité d'écriture indéniable. (…) En postface figure d'ailleurs une lettre du petit-fils de Guillaume Seznec qui remercie Nathalie Le Gendre pour son livre, à travers lequel est dénoncé le poids des injustices d'hier, d'aujourd 'hui et de demain, et avec un sacré talent ! "
(Franck Boussard - Critique intégrale sur : www.lelitteraire.com )

http://www.sfl.com
" Suspense, science-fiction et secrets de famille au programme ! "

http://perso.wanadoo.fr/st-jo-fontenay.com/index.htm
" Plaidoyer pour la justice, ce beau roman rappelle que ni le temps, ni les nouveaux espaces n'empêchent les hommes de commettre les mêmes erreurs "

Bretagne-Ile de France
" Nathalie Le Gendre, déjà auteur de plusieurs romans de science-fiction, sait créer des personnages extraordinaires, des situations hors du commun, des lieux étranges. Le parallèle entre l'aventure de Loïk Gwilherm et celle de Guillaume Seznec donne une dimension supplémentaire à une aventure à laquelle on s'attache déjà pour elle-même… Une belle histoire de science-fiction, de celles qui nous font pencher sur notre propre destinée… "
(G.D.)

24 heures
" Eprise de vie et de liberté, Nathalie Le Gendre a trouvé le média qui lui convient pour dire ses colères : les romans SF pour la jeunesse. (…) Réflexion sur le bagne, les erreurs judiciaires, la cruauté humaine, le goût du pouvoir, inhumanité, 49302 est tout cela à la fois. Ce récit, bien construit par une talentueuse romancière, ajoute un élément fort à une collection intelligente et indispensable "
(Jean-François Thomas)

L'Université Syndicaliste Magazine
" La postface de Denis Seznec montre qu'il n'a pas été insensible à l'histoire de son aïeul… dans le futur. "

L'Ecran Fantastique
" Au-delà de la dimension aventureuse de Loïc cherchant à faire reconnaître l'intelligence des Nùa''ina, ce roman (…) est un vibrant manifeste contre l'injustice et l'inhumanité. Nathalie Le Gendre n'a pas hésité à inclure des scènes très dures dans ce roman pour adolescents afin d'appuyer son propos. Le résultat est un récit prenant de bout en bout "
(Claude Ecken)

www.initiales.org
" Une histoire d'injustice, empreinte d'une profonde humanité."
(Isabelle Réty - Librairie Gwalarn, Lannion - Critique intégrale sur : http://www.initiales.org/ )

www.livrjeun
" Ce roman ne se lit donc pas comme une simple histoire de science-fiction. Il fait écho, revendiqué, à une histoire vraie, histoire d'injustice et de vie brisée, qu'il ne faut surtout pas oublier. Ce roman se lit d'une traite, tant il est fort, poignant et émouvant, même s'il est parfois d'une violence crue et brutale. Très bien écrit et bien rythmé, il nous fait de plus réfléchir. A lire et à faire lire "
(Nicole Delouche. Critique intégrale sur : livrjeun )

Thèmes

Communication - Courage - Extraterrestres - Injustice - Liberté - Planète étrangère - Rébellion - Violence.

Caractéristiques

N° 37 - Sortie : février 2006 - Age : tout lecteur - Couverture illustrée par : Gilles et Thierry Francescano - Format 13*20 cm - 9 euros - 216 pages - Collection Autres Mondes (Mango) - ISBN : 2-7404-2076-5

dernière mise à jour le :29/09/07