© Catherine Guiot
 

Jean-Pierre HUBERT

 

Né à Strasbourg en 1941, Jean-Pierre Hubert nous a quittés le 1er mai 2006.

Il apprend le français sur les bancs de la maternelle et dans les bandes dessinées de Coq Hardi. 
Après avoir passé des décennies à donner le goût de la lecture et de l'écriture aux adolescents (et tout particulièrement aux collégiens de la ville où il habitait, Wissembourg, dans le Bas-Rhin), il quitte le giron de l'éducation Nationale.

Jean-Pierre Hubert  écrit de 1973 à sa mort. Trente trois années pendant lesquelles il publie une cinquantaine de nouvelles et quinze romans (dont Le Champ du rêveur, Grand Prix de la SF Française 1984, Denoël). Ses qualités de styliste lui ont valu de nombreux prix. Mais l'homme avait plusieurs cordes à son arc : il a aussi écrit des scénarios de téléfilms, des pièces de théâtre et des pièces radiophoniques. Il était passionné de musique folk et ancienne et jouait de l'accordéon diatonique, de l'épinette des Vosges et de la flûte à bec, c'était également un redoutable danseur de fest-noz !

Avec Le Bleu des mondes paru en 1997 (Vertige SF, Hachette Jeunesse), Jean-Pierre Hubert aborde les univers de la science-fiction jeunesse sous la direction de Denis Guiot, alors directeur de Vertige SF. C'est pour lui une découverte. Lorsque Denis Guiot lance "Autres Mondes " pour Mango, il récidive avec Les Cendres de Ligna (2000), Sa Majesté des clones (2002), un audacieux hommage au chef-d'oeuvre de William Golding et Les Sonneurs noirs (2004) où il exprime son amour pour la musique et la danse traditionnelles, mais aussi la liberté. Sur les pistes de Scar est un roman d'aventures sportives et exotiques où l'auteur avoue sa fascination et son dégoût pour les rallyes du genre Paris-Dakar. Il est aussi au sommaire de toutes les anthologies " Autres Mondes " : Graines de futurs, Les Visages de l'humain , Demain la Terre et Premiers Contacts.

Il travaillait sur son cinquième Autres Mondes : Dumping Zone. L’histoire se passait dans les immenses décharges d’une mégapole victime d’un attentat nucléaire. Grâce aux nanotechnologies détournées par un vieux fou, il voulait donner aux gamins qui vivaient misérablement là, les moyens de faire germer l’espoir. 


Jean-Pierre Hubert nous a quittés lundi 1er mai 2006.

Le visage taillé à coups de serpe, la pipe à la bouche comme un vieux matelot, l'homme pouvait paraître bourru en première approche. Mais en réalité c'était une personne chaleureuse comme il en existe peu. Car Jean-Pierre créait de la vie autour de lui, en toute simplicité, juste par ce qu'il était : quelqu'un qui aimait la musique traditionnelle, la danse et les gens. Surtout les gens.
La collection Autres Mondes perd un de ses piliers.
La tribu Autres Mondes est en deuil.
Et nous avons perdu notre Ami.

Catherine Pénard-Guiot et Denis Guiot.

 

dernière mise à jour le : 07/01/07